Crédits : Mathilde Lacour

Souvent relégués au fond de top 10 d’artistes à suivre parrainés par des marques de téléphone, ils luttent contre 60 ans d’histoire pour se faire une place dans le cœur des jeunes auditeurs qui croient avoir tout entendu. Au menu du jour et en exclu, les Vipères Sucrées Salées et leur nouveau single 100% vague froide : Artère Crocodile, avant la sortie du premier EP le 17 mars.

Il se trame quelque chose du côté de Lyon. Loin des hauts de Fourvière ou de la gentrification de la Croix-Rousse, le trio des Vipères Sucrées Salées fomente un mauvais coup, un EP éponyme tout en grosses lettres gothiques sur fond noir. En attendant le 17 mars et le lever de rideau (ou de la bâche trouée, pour l’occasion), les Vipères sortent aujourd’hui leur nouveau single Artère Crocodile. Une cold wave francophone, un post punk direct, syncopé, lourd comme un coup de poing d’ivrogne qui aurait oublié un mot sur deux en cours de route : « Trou dans chaussure l’air circule plus j’suis plus trop sûr / Je ne vois plus rien portable oublié dans voiture ». Une musique naturaliste ? Un manifeste d’art brut ? Une brève de comptoir avinée sur boîte à rythmes ? Pour sûr une plume incisive et un post-punk de proximité, sale et tranchant comme un numéro hors-série du Nouveau Détective. Un fait divers glauque, une histoire d’artère rincée sur l’asphalte, trop chaude ou trop froide, sucrée ou salée – on s’y perdrait.

Crédits : Mathilde Lacour

 

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